Chaque année, le Baromètre Entreprendre prend le pouls de celles et ceux qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise en France. Mais cette édition 2025 va bien au-delà d’un simple indicateur économique.
Elle nous parle de profils d’entrepreneurs en mutation, de nouvelles motivations, de secteurs porteurs, d’obstacles à lever… et surtout, elle met en lumière une dynamique entrepreneuriale plus humaine, plus engagée, plus diversifiée.
Alors, qui sont ces porteurs de projets d’aujourd’hui ? Pourquoi se lancent-ils ? Quels freins rencontrent-ils ? Et que peut-on tirer de ces données pour accompagner les entreprises, repenser l’aide à la création ou booster notre écosystème entrepreneurial ? On vous dit tout.
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ToggleBien plus qu’un indicateur : un outil d’impact
À l’origine, le baromètre mesurait simplement l’envie d’entreprendre. Aujourd’hui, c’est devenu un vrai outil stratégique. Il permet aux chefs d’entreprise, aux incubateurs, aux CCI, aux pouvoirs publics et aux investisseurs de comprendre les comportements entrepreneuriaux et d’ajuster leurs actions.
Avec un indice de 350 en 2025 (source : tdrgroupe.fr), l’entrepreneuriat en France se porte bien, malgré un contexte économique incertain.
L’envie d’entreprendre reste forte, surtout chez les jeunes
- 36 % des Français aimeraient lancer leur propre boîte (Bpifrance).
- Chez les 25-34 ans, 27 % ont un projet concret de création ou reprise d’entreprise.
- L’entrepreneuriat sort du cadre élitiste : micro-entrepreneurs, étudiants, repreneurs, auto-entrepreneurs, tout le monde s’y met.
Ce changement s’inscrit dans une dynamique d’accessibilité, où créer son entreprise devient une vraie option de carrière — voire un acte d’alignement personnel.
Des profils d’entrepreneurs qui bousculent les codes
Le baromètre 2025 identifie trois grandes figures :
- L’expert reconverti (31 %) : souvent salarié ou cadre, il capitalise sur ses compétences pour lancer un projet dans son secteur.
- Le slasheur entrepreneurial (19 %) : il garde un pied dans le salariat pour sécuriser son business plan.
- L’entrepreneur à impact (24 %) : privilégiant le sens et l’utilité sociale à la rentabilité pure.
Ces nouveaux profils redéfinissent l’écosystème entrepreneurial français.
Ce qui motive aujourd’hui : indépendance, sens, équilibre
- 72 % veulent gagner en liberté
- 65 % cherchent un projet qui a du sens
- Et seulement 58 % sont motivés par une opportunité de marché
Créer son entreprise devient un moyen de retrouver du pouvoir d’agir, d’aligner valeurs et métier, et de construire une trajectoire à soi. Le succès ne se mesure plus uniquement en croissance, mais en impact et pérennité.
Les freins restent bien réels
Malgré cet élan, de nombreux obstacles freinent encore les futurs entrepreneurs :
- Insécurité financière : 68 %
- Complexité administrative : 54 %
- Manque de compétences en gestion : 47 %
- Peur de l’échec : 43 %
Il est crucial de mieux accompagner la création via des formations, des réseaux d’accompagnement, et une meilleure visibilité sur les aides disponibles.
Un outil stratégique pour les décideurs
Le baromètre entreprendre est désormais utilisé par les entreprises établies pour :
- Suivre les nouvelles tendances de consommation
- Adapter leur offre aux attentes sociétales
- Booster leur stratégie d’innovation
Les organisations qui utilisent ces données dans leur pilotage stratégique enregistrent en moyenne +23 % de performance (source : Eurogroup Consulting).
L’impact croissant de la tech
La tech transforme l’entrepreneuriat. L’automatisation, l’IA et la digitalisation sont partout. Résultat : une croissance de +15 % des start-ups technologiques en 2024 (EY / France Digitale).
Il est donc essentiel d’investir dans les compétences numériques et de favoriser les projets innovants.
L’essor de l’entrepreneuriat féminin
- 40 % des créations d’entreprise sont portées par des femmes.
- Des réseaux comme “Elles entreprennent” ou “Femmes des territoires” leur offrent soutien et visibilité.
- Elles apportent une diversité de styles de leadership et une résilience forte, parfois ignorée.
Les secteurs qui montent
Le baromètre met en avant plusieurs secteurs d’avenir :
- Énergies renouvelables & biotech : attirent les investisseurs.
- Services à la personne & économie circulaire : durables et inclusifs.
- Transition numérique, artisanat de qualité, mobilité durable, cybersécurité… des marchés en plein essor soutenus par des politiques publiques actives.
Un levier pour les politiques publiques
Les données du baromètre servent de base à :
- Des politiques d’exonération et de financement des entreprises
- Des dispositifs pour accompagner les créateurs d’entreprise innovante
- Des programmes de soutien à la transmission d’entreprise ou à l’entrepreneuriat des jeunes
C’est un outil de compétitivité nationale essentiel.
Et demain ? Un entrepreneuriat à impact
L’entrepreneuriat de demain sera durable, à impact, responsable. Le baromètre s’en fait déjà l’écho : les créateurs d’entreprise veulent contribuer à un monde plus juste, plus écologique, plus humain.
Accompagner ces ambitions, c’est aussi assurer la pérennité et le développement des entreprises françaises.
En résumé
Le Baromètre Entreprendre, ce n’est plus juste une enquête. C’est un véritable guide pratique pour celles et ceux qui veulent créer leur entreprise, reprendre une activité, ou tout simplement entreprendre un projet aligné avec leurs valeurs.
Alors, envie de passer à l’action ? À vous de jouer.