Alors que l’été 2025 s’installe, il est utile de revenir sur un tournant important du marché du crédit immobilier : la baisse amorcée des taux en mars dernier. Ce mois-là a marqué un point d’inflexion, avec des taux d’intérêt qui ont enfin commencé à reculer après une longue période de tensions sur le marché.
Cette évolution a redonné un peu de souffle aux emprunteurs, en augmentant leur capacité d’achat et en relançant de nombreux projets immobiliers. Certains profils ont même pu obtenir un taux de prêt immobilier inférieur à 3 %, du jamais vu depuis des mois.
Dans cet article, nous revenons sur les taux moyens constatés en mars 2025, les profils qui en ont le plus profité, l’impact des conditions économiques (OAT, inflation, BCE…), et les conseils clés pour obtenir le meilleur taux aujourd’hui, dans un contexte qui reste encore incertain.
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ToggleUn coup de pouce pour la capacité d’emprunt
Cette légère baisse des taux n’est pas anodine. Elle a un effet direct sur le budget des futurs propriétaires. Par exemple, un couple avec 4 000 euros de revenus nets mensuels a vu sa capacité d’emprunt augmenter de plus de 20 000 € en quelques mois. De quoi revoir ses ambitions à la hausse ou, à mensualité équivalente, choisir un bien immobilier un peu plus grand, mieux situé ou avec des travaux en moins.
C’est aussi un levier intéressant pour ceux qui avaient dû reporter leur projet d’achat ces derniers mois, faute de pouvoir suivre la hausse des prix de l’immobilier ou à cause d’un taux d’endettement trop élevé.
Les banques jouent le jeu (mais pas pour tout le monde)
Face à un marché encore frileux, les établissements bancaires se livrent une bataille féroce pour attirer les bons dossiers. Certaines vont jusqu’à rogner sur leurs marges pour proposer des taux attractifs, parfois en dessous de leurs barèmes officiels. Des taux bonifiés sont accordés pour les clients les plus solides, notamment ceux qui domicilient leurs revenus dans la banque ou souscrivent plusieurs produits (assurance, épargne…).
Mais attention, toutes les situations ne sont pas traitées de la même manière. Les profils dits “à risque” (CDD, intérim, indépendants sans bilan stable) continuent de rencontrer des difficultés à obtenir un crédit immobilier ou doivent composer avec des conditions plus strictes.
Ce qui freine encore une vraie baisse : les OAT
S’il y a bien une chose qui pourrait empêcher les taux de passer durablement sous les 3 %, c’est l’évolution des OAT 10 ans. Ces obligations d’État servent de référence aux taux pratiqués par les banques. Et pour l’instant, elles stagnent autour de 3 à 3,50 %. Tant qu’elles ne baissent pas significativement, les établissements bancaires gardent une marge de prudence.
Autrement dit, même si le marché du crédit immobilier semble repartir, la marge de baisse reste limitée. Pour voir les taux durablement repasser sous les 3 %, il faudrait que les OAT suivent la même trajectoire. Et pour l’instant, ce n’est pas encore gagné.
Est-ce le bon moment pour emprunter ?
La réponse dépend beaucoup de votre situation. Si vous êtes prêt à acheter, avec un projet bien défini et un financement solide. La baisse des taux, même modérée, offre un souffle nouveau aux projets immobiliers. Les mensualités deviennent un peu plus légères, et le coût total du crédit s’en trouve réduit.
Pour ceux qui ont souscrit un crédit à un taux supérieur à 3,7 ou 4 % ces dernières années, c’est peut-être le bon moment pour envisager un rachat de crédit immobilier. Une opération qui, bien menée, peut générer plusieurs milliers d’euros d’économie. À condition bien sûr de tenir compte des frais annexes (pénalités de remboursement anticipé, frais de dossier, nouvelle assurance…).
Et si vous êtes encore en phase de réflexion, n’hésitez pas à faire une simulation de prêt immobilier en ligne. Cela permet de connaître rapidement sa capacité d’emprunt, les mensualités envisageables, et de commencer à comparer les offres.
Quelques conseils pour obtenir le meilleur taux
Voici quelques pistes concrètes pour mettre toutes les chances de votre côté :
- Soignez votre dossier : revenus stables, apport personnel, peu de crédits en cours… Plus votre profil est rassurant, plus la banque acceptera de négocier.
- Comparez les offres : utilisez un comparateur, consultez plusieurs banques, ne vous arrêtez pas à votre banque habituelle.
- Pensez à l’assurance emprunteur : vous n’êtes pas obligé de la prendre dans la même banque. Une délégation d’assurance peut vous faire économiser plusieurs milliers d’euros.
- Faites appel à un courtier immobilier : il peut négocier pour vous des taux personnalisés, parfois même invisibles sur les grilles publiques des banques.
- Négociez les frais annexes : frais de dossier, garanties, pénalités… tout est potentiellement négociable, surtout si vous êtes un “beau” profil.